Count Avedis Isai OHANOV
(1805-1870)
Sultana Nikitovna BUICLIU
(Abt 1821-1896)
Gherasim Lukich GOILOV
(1825-1874)
Elena Avedis OHANOV
(1840-1913)
Count Nicolai Avedis OHANOV
(1855-1898)
Eughenia Gherasimovna GOILOV
(1861-1945)

Countess Maria Nickolaevna OCHANOFF
(1895-1985)

 

Family Links

Spouses/Children:
1. Jacques René FIECHTER

Countess Maria Nickolaevna OCHANOFF

  • Born: 14 May 1895, Tigheci, Leovo, Moldova
  • Christened: 24 Jan 1896, Lutherian Church, Leovo, Moldavia
  • Marriage (1): Jacques René FIECHTER on 14 Sep 1918 in Switzerland
  • Died: Feb 1985, Geneva, Switzerland aged 89
  • Buried: 1 Mar 1985, Villeret, Bern, Switzerland

  General Notes:

Confirmed as noble March 3d. 1898: Marie de Ochanoff de Goilov. Source: Document Stavila (cf serdar Isaie OHANOV)

Après le décès de son père Nicolas Ochanoff en 1898, elle vient s'installer à Lausanne avec sa mère pour profiter du "bon air" car sa santé était faible (v 1905). Ils reviennent à Chisinoff pendant les vacances. Inscrite à l'Ecole Vinet à Lausanne puis fait une licence de Mathématiques à l'Université de Lausanne où elle rencontre Jacques René FIECHTER. Ils se marient en 1918.
A la révolution russe en 1917, elle ne reçoit plus les revenus de ses propriétés en Moldavie.
Après son mariage, elle va travailler avec son mari à Lyon pour les Unions Chrétiennes de jeunes gens (UCJG) mais elle n'aime pas le climat. Ils partent en Egypte (1920?) avec sa mère Eugénié Goïlov pour diriger l'Ecole Suisse d'Egypte qui vient de se créer.

Source: Famille

From Nicole Ferran - Fiechter (Jacques René Fiechter & Marie Ochanoff's daughter): L'année de la dernière visite de la famille à Chisinau et à la propriété semble bien être 1921 d'après les déductions de j.j (Jean Jacques Fiechter) pour régler les affaires et faire envoyer des meubles etc en Egypte .Mon père devait partir 6 mois avant ma mère (Marie O.), sa mère (Eugénie Ochanoff-Goilov) et mon frère Zic (René A. Fiechter) ils sont restés pour un long séjour, puisque Zic dit qu'il parlait le russe en arrivant à Alexandrie retouver son père et JJ a la photo des meubles et glaces du salon qui venait de Chisinau + argenterie et samovar.

HOMMAGE A MADAME MARIE FIECHTER - TEMPLE DE MONTBRILLANT
Vendredi ler mars 1985

Chers amis,
La famille Fiechter m'a fait l'émouvant honneur de me demander d'évoquer devant vous la mémoire de Marie, née Comtesse Okhanov - Goilov. Elle l'a fait en témoignage de mon amitié pour son mari, Jacques-René Fiechter, que Marie a maintenant rejoint. C'est en tant qu'ami de Jim que j'ai bien connu Marie. Une amitié de prês d'un demi-siècle et, en fait, beaucoup plus, puisque le tout jeune éditeur de "La Revue Romande" éditait avant la Première guerre mondiale les "Enfantines" de mon père, dont, âgé de cinq ans, j'étais un des héros, avec mon frère et ma sœur. Et c'est pourquoi je tiens aujourd'hui à associer Jim à mon hommage.
Dans le LIED DE LA PORTE REFERMÉE, l'un de ses préférés, il y avait toute la nostalgie de la séparation, telle qu'aujourd'hui nous la ressentons
LE LIED DE LA PORTE REFERMEE
Une vitre embuée …
La vie inexprimée …
Ta porte refermée …
Et le bruit, décroissant,
de tes pas,
s'effaçant dans la nuit embaumée…
Il se trouve pourtant que j'ai connu Marie Fiechter bien avant son mari. C'était au lendemain de la Deuxième guerre mondiale. Elle était au Caire, codirectrice, avec Jim, du < Journal Suisse d'Egypte et du Proche-Orient >. J'étais à New York, où je couvrais, pour la radio suisse, les premiers balbutiements de l'O.N.U. J'avais lancé des appels pressants pour que le forceps de l'opinion publique aide au difficile accouchement de 1'Organisation internationale des Réfugiés, alors qu'un million et demi de "Displaced Persons" croupissaient dans les anciens camps de concentration nazis. Marie Fiechter avait repris mes appels, ceux-ci et beaucoup d'autres par la suite.
Puis nous nous sommes retrouvés Genève, à l'imprimerie Studer, avec Sioma Kaplun. Jim est devenu mon ami et j'ai appris à connaître, á apprécier, à admirer, à aimer Marie, que nous pleurons aujourd'hui.
Ses enfants comprendront pourquoi, étant de père jurassien et de mère russe moi-même, nous avons eu, dès le premier jour, des atomes crochus. Marie Fiechter née en Russie, Comtesse Okhanoff-Goiloff, est arrivée avec sa mère, qui était veuve, à Lausanne alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. En commençant par l'École Vinet, elle a fait toutes ses classes et son Université à Lausanne, études couronnées par
l'une des premières licences en sciences mathématiques et physiques remportées par une femme en Suisse. C'était en 1917. Peu après elle est partie pour l'Egypte, où elle a, pendant près de trente ans, déployé une activité débordante. Professeur à l'Ecole Suisse d'Alexandrie et au Lycée de la Mission Laïque Française d'Alexandrie ; co-directrice, je l'ai dit, du "Journal Suisse d'Egypte et du Proche-Orient"; co-fondatrice de la première Ecole de service social à être créée en Egypte, ainsi que du Croissant Rouge Egyptien de la Jeunesse, ce pendant de notre Croix-Rouge Suisse.
De retour à Genève avec son mari, elle a tout d'abord repris une activité d'enseignement, puis l'Institut Battelle a fait appel à ses extraordinaires capacités en l'attachant à son Secteur de Recherches, spécialisé dans la documentation nucléaire soviétique. A l'âge de soixante-quinze ans encore, Battelle faisait appel à ses connaissances tant théoriques que linguistiques.
Pour Marie, cependant, la lumière spirituelle qui illuminait son me avait plus d'importance encore. Profondément chrétienne, elle avait choisi le protestantisme tout en gardant le mysticisme de 1'Eglise
orthodoxe. Devant la dépouille mortelle de celle qui a passé le Seuil, nous pouvons méditer l'émouvant
LIED DE L'INEFFABLE PRESENCE

Avant l'inéluctable,
quand mort parmi les morts,
tes frères,
tes semblables,
tu connaitras le cours de la transmigration
qui les guide au Très-Haut,
fais, Présence ineffable,
que par Toi je revive,
en pleine acceptation,
une foi sans question,
que rien ne désespère.

Grace à cette foi inébranlable, Marie Fiechter, jusqu'à son dernier souffle, a été une militante du Réarmement moral consacrant, sur le terrain, dans la pratique et non en théorie, son dynamisme contagieux à construire des ponts entre les Classes, les Partis et les Races. Féministe au sens le plus noble du terme, celui non seulement d'une femme professionnelle, mais d'une mère, grand-mère et arrière-grand mère admirable, et d'une épouse d'une complémentarité frappante, elle a, en tant que Déléguée de la Fédération internationale des Femmes universitaire, représenté celles-ci auprès des Organisations internationales. Son étude sur les mariages entre Suissesses et Moyens Orientaux, publiée sous le titre " MIRAGES d'ORIENT a servi au Département politique fédéral suisse de "vade-mecum" pour une approche réaliste et positive des problèmes poses par de telles unions.
Pour moi enfin, chers amis, le couple formé par Marie et Jim, aussi dissemblables qu'il était possible de l'être, mais aussi unis dans leur diversité qu'on peut le rêver au-delà même des unions d'individus, ii me restera toujours le souvenir lumineux de leur joie, en me montrant les photos et en me racontant les prouesses des membres de leur famille, de leur gratitude envers Dieu de les avoir si bien comblés, au cours d'une vie si bien remplie. Celle-là même qu'évoque
LE LIED DE LA VIE DESCENDANTE ET DU RETOUR INDICIBLE
La vie,
un escalier descendant
qui soudain
s'effondre dans la nuit du monde souterrain,
où,
miracle indicible,
une nouvelle aurore,
au-delà de l'humain,
lentement s'élabore…

Marie Fiechter a passé le Seuil. Tenter de résumer en dix minutes et de rendre un pâle reflet de quatre-vingt dix ans foisonnants de vie a chaque instant, était une gageure et presque un sacrilège. Je terminerai simplement, en évoquant les Cathares et les Bogomiles, les Amis de Dieu dont elle était si proche, qu'elle n'a pas vécu en vain, car toute sa vie a été une quête, pour elle-même, pour ses proches et pour l'humanité entière, du Bien et des Quatre Absolus. Une Lumière dans les
Ténèbres." Une Foi sans question, que rien ne désespère." Marie a enrichi nos cœurs et nos âmes. Elle a fait une Bonne Fin.

Paul Alexis LADANE
1er Mars 1985


Maria married Jacques René FIECHTER, son of Jakob FIECHTER and Marie Lisa RAMSEYER, on 14 Sep 1918 in Switzerland. (Jacques René FIECHTER was born on 30 Jul 1894 in Villeret, Bern, Switzerland, died on 20 Jul 1981 in Geneva, Switzerland and was buried in Villeret, Bern, Switzerland.)


F. Ferran 30-11-2024


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